Tout comprendre des matelas de randonnée et choisir le bon

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À la fin de cet article vous :

  • Connaitrez les caractéristiques techniques entre les matelas de randonnée (mousses, gonflables et autogonflants)
  • Comprendrez l’importance qu’il a dans votre équipement
  • Saurez choisir celui qui répond à vos besoins et à votre budget
  • Aurez des trucs et astuces pour optimiser les matelas : en taille, en poids, en utilisations
  • Comprendrez l’art de la récupération : où comment ne pas être explosé le lendemain matin…

C’est parti !

S’il y a un équipement indissociable du sac de couchage, c’est bien le matelas ! Si, comme mon frère, vous randonnez léger et n’avez pas besoin de confort pour une nuit en période estivale, un bon par soleil de voiture suffira.

Pour tous les autres, le choix d’un matelas de randonnée demande de l’attention afin de choisir celui qui répondra à vos besoins.

Le matelas à deux fonctions principales :

  1. Vous isoler, car votre corps posé à même le sol perd de sa chaleur par conduction thermique :

La nature du sol sur lequel vous posez votre matelas est primordiale. La température extérieure peut être différente de la température du sol. En effet, l’air peut être froid et le sol plus chaud dans le cas où, par jour de soleil, il aura était réchauffé.

Par exemple, un sol souple (car l’air est emprisonné et sert d’isolant) retiendra bien mieux la chaleur qu’un sol tassé et dur. C’est aussi valable pour l’herbe (épaisse ou non).

La conduction thermique est la déperdition de chaleur de votre corps vers le sol. J’aime l’image citée sur Randonner-léger : “c’est comme si votre corps essayait de réchauffer le sol, c’est un combat perdu d’avance”.

C’est la raison pour laquelle, le type de terrain sur lequel vous comptez dormir est un paramètre essentiel dans le choix d’un matelas.

Vous pourriez me dire : “oui, mais j’ai un sac de couchage pour m’isoler !”

Dans ce cas, je vous répondrais comme dans l’article sur les sacs de couchage : un sac qu’il soit en duvet naturel ou synthétique (surtout en duvet naturel) ne vous isole plus lorsqu’il est comprimé. En effet, plus un sac a de gonflant, plus il retient l’air chaud que vous dégagez.
Si vous dormez sur le dos par exemple, la surface de sac sur lequel votre poids repose sera donc comprimée. C’est à ce moment que le matelas de sol prend le relais afin de vous isoler en fonction du terrain sur lequel vous avez posé votre matelas.

2. Vous apporter du confort en gommant les aspérités, les débris (cailloux, branches…) ou les sols durs.

Gonflable ou non, si le sol sur lequel vous posez votre matelas comporte des creux et des bosses, il y a de grandes chances que vous passiez une mauvaise nuit. Même avec un matelas gonflable de 7 cm d’épaisseur, votre corps a ses limites et après une journée de marche, le corps doit avoir une position favorable à la récupération.

Il ne faut pas oublier que bien dormir, c’est attaquer la journée du lendemain dans de bonnes conditions physiques et psychologiques. Un petit test avant de monter la tente sera la garantie d’une nuit réparatrice.

Les différents types et forme de matelas

Il existe deux grandes catégories de matelas :

  1. Les matelas “mousses” (en fait en EVA ou Polyéthylène)
  2. Les matelas gonflables ou autogonflants

1. Les matelas mousse:

Dans cette catégorie on différenciera les vrais matelas mousses (à cellules ouvertes) qui ne sont pas de bons choix pour la rando. Encombrants, fragiles, perméables à l’eau mais peu cher. C’est les caremat bleu des scouts et de notre enfance. Je ne m’attarde pas dessus, ils n’ont aucun avantage pour notre pratique, car ils sont largement dépassés en technologie (ratio isolation/poids/encombrement/prix). Ils sont quasi introuvables désormais, mais il faut rester attentif sur des produits bas de gamme à tout petit prix.

Les matelas mousse de rando (à cellules fermées) :

Ils sont donc assez légers, pas trop chers, super résistants, étanches, recoupables (on verra ça plus bas). Leurs plages d’utilisations sont larges en saisonnalité. Leurs formes sont rectangulaires et peuvent se replier en accordéon ou s’enrouler dans un souci de compacité.
Néanmoins, comparés aux matelas autogonflants, ils sont plus volumineux, moins confortables et moins isolants.

Pourquoi choisir ce type de matelas ?

Si vous avez l’habitude de randonner en saison estivale ou sur 3 saisons dans des zones plutôt clémentes en températures, l’isolation des meilleurs matelas mousse suffira à vous isoler du sol.

Même si leurs aspects n’augurent pas un super confort, ils restent suffisants pour des nuits en bivouac dans le cas où la surface sur laquelle vous le poserez sera plate et nettoyée.

J’ai dormi pas mal d’années sur ce type de matelas (Zlite qui se plie en accordéon) et je dois dire que j’ai rarement passé de mauvaises nuits.

L’avantage réside dans leur polyvalence :

Vu le volume que représente ce type de matelas, il sera dans la majorité des cas fixé à l’extérieur du sac à dos. Cela l’expose aux branches ou aux roches qui pourraient l’altérer. Et c’est là l’avantage de ces matériaux ! Ils ne sont pas indestructibles, mais résistent très convenablement aux frottements et à la déchirure. Un bon point pour ceux qui aiment sortir des sentiers battus.

Un très bon point positif également est le fait de pouvoir les plier en deux. Dans le cas où la température du sol mettrait en doute la capacité isolante du matelas, le fait de le plier doublera son pouvoir isolant (ne vous inquiétez pas, je parlerai de cela un peu plus bas dans le chapitre “R-value”) et son confort. Certes vos jambes seront à même le sol, problème qui pourra être réglé en mettant votre sac à dos dessous ou des vêtements.

Pour leur forme ? Ils sont rectangulaires dans 99.9% des cas (je n’en ai pas trouvé alors je laisse 0.1% dans le doute).

La fiabilité est leur point fort ! Pas besoin de le gonfler, donc aucun risque de finir sa nuit au sol à cause d’une crevaison lente.

Polyvalence : c’est aussi un très bon choix pour les personnes désirant faire un bivouac hivernal. Doublé avec un auto-gonflant trois saisons, vous pourrez dormir à même la neige ou la glace sans aucun problème. Les pouvoirs isolants des deux s’additionnent.

Dans la polyvalence aussi, il permettra d’augmenter le confort d’un sac à dos sans armatures : (dans ce cas, on voit bien le matelas qui rigidifie le sac et permet d’apporter du confort au dos)

Phot de Jerooome du site randonner-léger

2. Les matelas autogonflants ou gonflables

Avant tout, sachez qu’un autogonflant ne se gonfle pas entièrement seul… Il faudra toujours finir le gonflage à la bouche (ou une “pompe”, on verra ça plus bas aussi). Une fois ce petit détail technique acquis, on va maintenant entrer dans l’immense univers des matelas autogonflants.

Ce type de matelas est le plus répendu. Les offres sont considérables offrant pour la plupart une polyvalence à faire rougir leur congénère en mousse.

Avant tout, sachez qu’un autogonflant ne se gonfle pas entièrement seul… Il faudra toujours finir le gonflage à la bouche (ou un sac de gonflage, on verra ça plus bas aussi). Une fois ce petit détail technique acquis, on va maintenant entrer dans l’immense univers des matelas autogonflants.

Ce type de matelas est le plus répandu. Les offres sont considérables offrant pour la plupart une polyvalence à faire rougir leur congénère en mousse.

Petit gabarit, poids contenu (pour les modèles ultras léger), saisonnalité complète, confort sont les qualités premières. Néanmoins, leurs fragilités (comparé aux mousses), leur prix (jusqu’à 220€) et leur poids pour la plupart des modèles standard peuvent être un frein dans certains cas.

Voici les différentes formes et longueurs (généralement constaté) que vous trouverez dans les matelas de randonnée gonflable et auto-gonflant :

petit (1.20m x 53cm)/standard momie(1.83m x 53cm)/standard rectangulaire(1.83m x 53cm)/standard large (1.83 m x 64cm)/XL (1.93m x 64cm)

Les matelas de randonnée pour hamac :

Hé oui, nos amis qui dorment en hamac ont aussi le droit de ne pas se cailler en rando bivouac. Les caractéristiques isolantes fonctionnent de la même manière, seule la forme va changer :

De la marque Klymit

Je n’ai trouvé que ce fabricant qui propose ce type de matelas spécifique.

Je fais un aparté sur la marque Klymit qui propose également des matelas de randonnée très particuliers :

Voici ce qu’en dis Pierre Dumay d’Arklight Design :

Pour être honnête, les matelas Klymit de la série Inertia ne nous avaient pas vraiment tapé dans l’œil au début.

Des matelas “troués” mais quelle drôle d’idée ?! Surtout pour nous qui n’oublions jamais de mettre en avant l’intérêt isolant d’un matelas de bivouac avant même de parler de confort….

Mais force est de constater que quand on a dépassé cette idée reçue (encore des “barrières mentales” a franchir) le concept présente un ratio poids/encombrement/confort/thermicité tout à fait étonnant sur le terrain.

Le Klymit Inertia X-Frame est à utiliser en premier avec un sac de couchage qui bénéficie d’un garnissage en dessous et non avec un quilt ou un Top Bag.

La raison en est que le duvet du sac de couchage va combler les trous du tapis de sol et ainsi assurer un confort thermique adapté.

C’est un concept qui prend totalement le contre-pied des quilts et top bag.

Pour autant ce matelas peut aussi être utilisé cumulé avec un autre matelas de type mousse. Dans ce cas, il est possible de l’utiliser avec un quilt ou un top bag.

Nous avons aussi été étonnés (dans le bon sens) par le confort de couchage de ce matelas. Nous qui bougeons beaucoup pendant la nuit, nous nous sommes toujours retrouvés avec le dos bien posé sur les parties de support du matelas, comme si notre dos trouvait naturellement la bonne position à adopter.

Le Inertia X-Frame reste un matelas thermique efficace. Utilisé conjointement avec un sac de couchage adapté, il conviendra pour un programme 3 saisons avec de petites gelées. Sans que cela soit officiel, le patron de Klymit l’avait donné pour une R-Value de 2,8 lors d’une discussion sur un forum américain.

https://www.arklight-design.com/klymit-inertia-x-frame-c2x13754927

Bon, on en termine là pour le paragraphe des matelas très spécifique.

Ok donc là on attaque un gros bloc. Comme je le disais plus haut, l’offre des matelas de randonnée gonflants et autogonflants est énorme. Comme d’habitude, chaque marque y met du sien pour se différencier de ses concurrents.

Néanmoins, lorsque l’une ou l’autre décide de concevoir un matelas répondant à une caractéristique précise (un matelas léger pour l’hiver par exemple), on finit par retrouver beaucoup de similarités entre les modèles.

Construction des matelas :

En fonction de l’isolation et/ou du confort que l’on recherche, connaître la construction d’un matelas, la façon dont il est fait est essentiel afin de trouver celui qui répondra à vos besoins.

Deux types ressortent très clairement :

1. Les matelas à boudins (gonflable):

Leur construction est assez simple. La différence entre un matelas de piscine, les vieux matelas de camping lourds en toile rigide et les matelas de randonnée actuels réside dans leurs cloisonnements internes.

Dans les deux premiers cas, l’air contenu occupe tout le volume interne et se brasse à chaque mouvement que vous faites. Ce gros volume d’air est difficile à réchauffer. En effet, comme je le disais plus haut, il est vain de vouloir lutter contre la température du sol car le volume à réchauffer est bien trop énorme pour votre petite personne.

La différence des matelas de randonnée réside dans leurs constructions cloisonnées. L’air emprisonné dans chaque cloison n’est quasiment plus mobile lorsque vous bougez sur votre matelas et de ce fait, garde bien plus facilement la chaleur dégagée par votre corps.

Les cloisonnements permettent aussi pour les modèles trois saisons et hivernaux d’être garnis de fibres naturelles ou synthétiques afin d’isoler au maximum votre corps du sol. Cela fonctionne comme un sac de couchage, les fibres isolantes retiennent l’air chaud dégagé par votre corps. À la seule exception près que contrairement aux sacs de couchage, le matelas ne s’écrase pas. La garniture n’est donc pas comprimée et peut donc prendre 100% du volume de gonflant. (voir l’article sur les sacs de couchage pour plus d’explications).

On remarque, sur les matelas à boudins qu’ils peuvent être disposés en longueur ou en largeur. Le choix dépendra de votre position lorsque vous dormez.

La construction en boudins transversaux donnera une sensation de couchage plus plate pour les personnes dormant sur le dos (les omoplates vont moins dans les creux). Par contre, ils donnent moins de stabilité lorsque l’on se rapproche du bord du matelas.

Pour la construction longitudinale, la sensation de creux se fera un peu plus ressentir, mais la stabilité sur les bords sera accrue. Pas mal de ces modèles ont les deux boudins extérieurs un petit peu plus épais pour vous éviter de tomber du matelas durant la nuit.

Dans cette catégorie, on retiendra aussi les matelas ayant des “boudins” hexagonaux. La construction par cloisons est aussi employée :

Ces matelas privilégient une surface de contact plane pour les personnes bougeant pas mal la nuit et dorment aussi bien sur le dos, le ventre ou sur le côté. Par contre, ce ne sont pas les plus légers.

Pour les trois types de constructions, les thermosoudures ont la même résistance.

Important : il faut éviter de les gonfler à la bouche. L’air humide se transformera en moisissure au bout de quelque temps. C’est d’autant plus valable pour un matelas de randonnée qui contient un isolant synthétique ou en duvet naturel.

Pour cela, certaines marques incluent un sac de gonflage lors de l’achat. Très légers et ne prenant pas de place, ils peuvent également servir de sac étanche.

Afin de ne pas mettre trop de contraintes sur les coutures thermosoudés, un matelas ne doit pas être trop gonflé. Pour savoir quand s’arrêter, il suffit de le presser avec votre index. Il faut que votre doigt touche le sol. Si il touche trop facilement, le matelas manque d’air. Au contraire, si vous ne touchez pas le sol, il est trop gonflé. Pour finir, ajustez-le à votre convenance.

2. Les matelas à mousse d’expansion (autogonflant):

Contrairement aux matelas à boudins, ceux-ci ont une surface plane, avec souvent quelques irrégularités afin d’avoir plus d’adhérence et éviter de glisser hors du matelas dans la nuit.

La photo de droite permet de comprendre le fonctionnement d’un autogonflant. Une fois le matelas sorti de son rangement et déplié, la mousse s’expense afin de reprendre son encombrement d’origine. Par cette action d’expansion, l’air extérieur est naturellement aspiré. Ce n’est pas plus compliqué !

Ces matelas sont généralement moins épais (en moyenne 25-30 mm) mais plus costauds. Ils privilégient la robustesse au confort. Ils sont aussi plus lourds en général (on reste dans des proportions “acceptable” en ce qui concerne la récupération). Un bémol quand même, robustesse ne veut pas dire increvable. Ils seront simplement plus robustes que leurs homologues gonflants.

La récupération : où l’art de ne pas être explosé le lendemain matin…

Pour faire cet article, j’ai fait appel à mes propres connaissances d’ancien vendeur de matériel de rando et à mes expériences de randonneurs. Pour qu’il soit complet, j’ai aussi relu pas mal d’articles et ai écrit à des professionnels de l’équipement de randonnée.

En fait, tous sont vraiment dans la description technique : le plus, le moins, les avantages, les inconvénients, etc… À peu près ce que j’ai fait jusqu’ici également.

Néanmoins, il me semblait important de remettre un peu de terrain là-dessus, un peu de randonnée de la vraie vie.

On peut parler de sacs de couchage, de matelas de randonnée dans les chiffres, mais il ne faut pas oublier qu’ils sont des outils complémentaires les uns les autres. Hé oui, l’idée de tout cela est de pouvoir recommencer le jour suivant une journée de marche le plus en forme possible.

Si au lendemain d’une nuit pas top vous attendent deux heures de gros pierriers en guise d’échauffement, vous allez devoir piocher dans vos talents d’équilibriste et demander à votre corps, déjà encombré de votre sac à dos, de puiser dans ses ressources.

Mais avec une nuit de merde derrière vous, mister entorse and misses gadin vous guètes derrière chaque caillou…

Dans tous les cas, c’est toujours la même chose (et c’est ce que j’écris dans chaque article sur le matériel de randonnée), essayez l’équipement avant si vous le pouvez.

Un matelas se garde longtemps si on en prend soin et il serait dommage de se tromper. Si vous ne pouvez pas, lisez d’autres articles, soyez curieux et comparez. N’abusez pas des réseaux sociaux, vous risqueriez de tourner en ronds.

Pour le prix, si vous êtes un pratiquant assidu, partez du principe que vous n’aurez pas un, mais deux matelas. C’est souvent le cas pour tout le matos de rando en général.

Le meilleur conseil que je peux vous donner: prenez un modèle qui existe depuis plusieurs années aux catalogues. Si vous n’êtes pas confirmé dans la discipline, évitez les nouveautés, et ce, pour tout ce qui concerne le matériel de randonnée en général.

Il est facile de se perdre dans les nombreux modèles qui existent.

Soyez simple et concis, demandez-vous quels sont vos besoins :

  • quelles sont les saisons où vous randonnez le plus (quelle isolation ?)
  • quelle est votre fréquence de randonnée (prix que vous voulez mettre ? Qualité des matières ?)
  • quel est votre besoin de confort (matelas mousse ou gonflable ?)
  • quels sont vos projets (voyages, grands froids…)
  • et tout ce qui vous concerne en tant que bivouaqueur (ou futur bivouaqueur !).

Parce qu’au final, c’est bien du lendemain dont on parle. Celui où vous devrez marcher frais et dispo.

Si, par exemple, vous recherchez un matelas extrêmement léger, mais que vous avez besoin de confort. La légèreté ne doit pas primer à 100% sur votre besoin de récupération. Néanmoins, si vous portez un sac très léger, vous serez, normalement, moins fatigué qu’un randonneur ayant porté 10kg de plus.

Si vous êtes moins fatigué à l’arrivée, votre besoin de récupération sera alors moindre. Vous pouvez donc choisir un matelas plus léger et un peu moins confortable.

Ce n’est pas une science exacte, mais juste un exemple qui a marché pour moi.

La r-value : le Truc (avec un grand T) que vous devez absolument connaître !

Bon c’est pas le chapitre le plus fun de l’article mais il est essentiel (avec un grand gras).

Je ne vais pas faire dans la nouveauté et ne vais pas réinventer la définition :

La r-value mesure la résistance thermique qu’a un matelas pour retenir la chaleur de votre corps afin d’éviter qu’elle ne se disperse dans le sol.

Pour votre information personnelle, cette mesure n’est pas uniquement utilisée pour les matelas de randonnée. Elle sert aussi dans le bâtiment par exemple, pour les matériaux de construction et les matériaux isolants.

En 2020 la norme ASTM F3340-18 permet aux fabricants de pouvoir utiliser le même protocole de test des matelas. Le but est de pouvoir comparer les r-value d’une marque à une autre.

Il faudra être vigilant et bien lire les étiquettes au moment de l’achat et faire attention que ce logo soit bien spécifié :

Pour choisir son matelas en fonction de la saisonnalité, il sera important de bien connaître la r-value dont vous avez besoin.

Il existe 4 saisonnalités : été, trois saisons (printemps/été/automne), hiver, grand froid. Schématiquement, vous pouvez vous reporter à ce type de graphique :

La r-value que vous recherchez sur l’étiquette ou le descriptif d’un produit est généralement définie par un “R” suivi d’un chiffre.

Si on se réfère à l’image ci-dessus, on peut facilement trouver la r-value (et le matelas associé) en fonction de la saisonnalité dans laquelle on randonne.

Par exemple pour des bivouacs 3 saisons (printemps/été/automne) je m’orienterai vers un matelas d’une r-value comprise entre R2 et R4.

Dans le cas où j’aurais l’occasion de bivouaquer quelques fois en hiver, deux choix s’offrent à moi. Je peux prendre un matelas à partir de R4 ou alors prendre deux matelas. Un R3 et un R2 pour avoir une r-value de R5.

C’est la solution que j’ai choisie car je bivouaque principalement sur trois saisons. Cela me permet d’avoir un matelas principal très léger et peu encombrant que je complète avec un matelas mousse en hiver sur terrain froid.

Si vous voulez comprendre le protocole de test d’un matelas de randonnée, vous pouvez suivre ce lien.

Bricolage

Les matelas de randonnée font partie de ces équipements qui peuvent être bricolés.

Pour les matelas mousse par exemple, vous pouvez les recouper à la longueur que vous voulez. L’avantage de recouper un matelas et le gain de poids. Si vous randonnez en trois saisons, vous aurez une partie de votre matelas (généralement 120 cm) tout le temps avec vous. Si jamais vous craignez d’avoir un peu froid car la température du sol a diminué, vous prenez le deuxième morceau.

Il en est de même pour les matelas gonflables (en fonction des modèles). Cela ne concernant pas le commun des mortels, je vous laisse le soin de suivre ce lien.

Pour les foufous voulant fabriquer eux-mêmes leur matelas de randonnée gonflable, c’est ici.

Conclusion

La quantité d’offres de matelas sur le marché ne doit pas être une contrainte dans votre choix. Plus il y a d’offres, plus vous pouvez douter.
Restez simple et posez-vous les bonnes questions comme on l’a vu. Le bon produit et celui qui répond à vos besoins et non pas celui dont on vous aura vanté les mérites.

Si vous avez un petit budget, n’achetez pas à pas cher sur des supermarchés grossistes en ligne, vous allez vous faire avoir et prenez le risque de ne pas avoir de SAV (ou un SAV bancal) en cas de problèmes. Economisez un peu et achetez de la bonne qualité.

Le matériel de randonnée est soumis à des contraintes et doit être fiable à 100%. Ne boudez pas les magasins de vente d’équipements. Ils sont là pour vous renseigner et ces renseignements de professionnels pratiquants sont inclus dans le prix de votre matelas. Le conseils et le service : c’est ce que ne vous offriront jamais les grossistes du net en tous genres…


Crédit photos et ressources : Thermarest, Némo, SeeToSummit, Big Agnès, Exped, Klymit, Randonnée-léger, Pierre Dumay d’Arklight Design, Montania-sport et tous les blogs de randonnée (français, anglais, US) dans lesquels je suis aller comparer les informations.

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