En hiver
La neige blanche essaime au loin ses duvets blancs,
Et met, au bord des toits et des chaumes branlants,
Des coussinets de laine irisés de lumières. Passent dans les champs nus les plaintes coutumières,
Où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents
Et s’en viennent de faim rôder près des chaumières.[…] Emile Verhaeren
Je ne sais pas vous, mais pour moi, la neige recouvrant doucement les surfaces montagneuse est synonyme d’apaisement, de tranquillité. J’ai l’impression qu’elle a cette capacité à capter dans l’air tous les soucis d’une saison, le stress ambiant pour les recouvrir d’un manteau doux et rassurant ; leur soufflant à l’oreille, une tendre musique, les dissuadant chacune de prendre leur repos mérité.
Ah la neige ! C’est quand même fantastique qu’une petite chose si légère puisse à elle seul, transformer en une nuit les hectares de nos paysages familier. Elle fige le temps, fixe le panorama, s’immisce parfois même dans les recoins, aider par les vents dominant.
C’est un voile pudique masquant tout et toutes choses.
Mais de quoi donc la nature a elle honte pour recouvrir chaque année ces splendides paysages ? En y regardant de plus près un élément de réponse s’offre à nous :
Ah les ordures ! C’est quand même fantastique la capacité qu’on ces arcs en ciel nauséabonds pour masquer les fleurs sauvages, empoisonner les cours d’eau et intoxiquer la faune locale ! Poussées parfois par les vent dominant, certains sacs plastiques aux couleurs chatoyantes, s’immiscent dans les recoins, se perchent en haut des arbres, afin d’offrir à nos panoramas cette note exotique dont seul certains grands groupes on le secret.
Si la neige fond au soleil, les ordures elle, restent.
Si les sports de pleine nature connaissent une croissance non négligeable, les ordures laissées sur place se maintiennent à un niveau de stabilité exemplaire. C’est beau cette régularité !
Je vois déjà apparaître à l’horizon, les commentaires affligés des protecteurs de l’environnement…doucement les gars, le temps du catastrophisme est maintenant dépassé. Nous connaissons tous les enjeux, ils s’offrent à nous chaque jours et les exemples, malheureusement, ne manquent plus…
Mais qui sont donc ces humains laissant sur place les carcasses de leurs festins passés. J’ai quand même du mal à imaginer ces grands singes se féliciter : « aaahh, ont a bien bouffer et maintenant on va « pourrir » ce lieu. »
A une époque où certains d’entre nous arrivent à poser une sonde sur un astéroïde, d’autres en sont encore à jeter leur déchets dans leur environnement naturel. En parallèle, la préhistoire nous à montré que Homo Sapiens Sapiens à cohabité un long moment avec Homo neanderthalensis, apparemment dans un climat assez sain de cohabitation. N’en résulte qu’un seul des deux à survécu.
Certes, la sonde posée représente en soit une pollution, mais les scientifique nous argumenterons que cette pollution permettra dans une autre mesure d’améliorer (ou du moins comprendre) nos actions actuelles et futures. Je doute d’un argumentaire équivalent pour les Homo Sapiens S. laissant sur place le reste de leur pic-nic…
Mais alors, que faire ?
Préférant naturellement l’éducation à la répression, je me pose la question de savoir où, dans la chaîne de l’éducation, existe t il encore un espace vide pour que de tels agissements existent encore de nos jours.
- L’éducation peut elle, seul, couvrir tous les sujets parasitant la vie en société ? ( je met dans le terme « Education » les institutions publiques, privées et personnelles )
- Que vaut encore l’article number one de la déclaration des droits de l’homme : ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. ?
- Se remettre en question, en toute conscience, sur les actes qui rythment son quotidien par l’auto-questionnement ? Le connaît toi toi-même de Platon, fer de lance du mouvement Transcendantaliste d’Emerson et Thoreau, qui, dans l’expérience de la solitude permet de mieux se connaître et donc de mesurer en conscience ses actions dans le monde environnant.
Évidemment, rien de plus difficile que d’être en pleine conscience tout le temps… En temps qu’être émotifs avant d’être rationnel ensuite, il m’arrive de faire (ou dire) avant même d’avoir réfléchi. Comment puis je me positionner au milieu de mes autres frères grands singes ? Comment définir mon état de conscience comparativement à celle de mon voisin ? Pourquoi ai je plus l’impression de me poser des questions que certains de mon espèce ?
Bon, vous l’aurez remarqué, le questionnement prends des tournures philosophiques qui ne changeront rien aux faits…
Alors, on fait quoi maintenant ?
Toutes les photos ont été prises l’été dernier (2015) dans les Pyrénées…
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